Parution des rapports de Master 2 (2018) EEE
STAGE : Identification des réseaux d’acteurs durables pour la surveillance des espèces exotiques envahissantes en France métropolitaine et en Outre-mer. Encadrement du stage : UMS PatriNat (AFB-CNRS-MNHN).
Résumé
« Dans un contexte accru de mondialisation des échanges, les invasions biologiques représentent l’une des principales causes de perte de biodiversité. Il est donc indispensable de les prévenir par des systèmes de surveillance. Dans le cadre de l’application de la Stratégie nationale relative aux espèces exotiques envahissantes (EEE) et du règlement européen n°1143/2014, une enquête nationale a été menée durant 3 mois afin d’identifier la répartition des acteurs suivant les EEE et les liens qui les relient ont été cartographiés. La durabilité du réseau formé par ces acteurs a été analysée par comparaison du nombre de leurs réponses à celui d’une enquête réalisé en 2011. En outre, la variation de l’effort de surveillance déployé par ces acteurs, calculé à partir du ratio entre le nombre d’espèces suivies par les acteurs et le nombre d’espèces présentes dans leur département, a été analysé au moyen d’un modèle de linéarisation généralisée en fonction de la catégorie de structure, de la région, et du bassin versant. Le réseau d’acteurs semble très centralisé, bien que couvrant une large partie du territoire, y compris en Outre-Mer. Seule une petite fraction des acteurs (8%, n=406) impliqués dans la surveillance d’EEE préoccupantes pour l’UE en France métropolitaine apparaît stable sur les 7 dernières années. Aucune différence dans l’effort de surveillance par les acteurs ayant indiqué suivre à la fois la faune et la flore EEE n’a été mise en évidence selon leur nature ou leur distribution géographique. L’amélioration d’un système de surveillance devra passer par une décentralisation des échanges entre structures au niveau régional, tout en se concentrant sur les acteurs durables identifiés par la présente enquête. » (Pinelle, 2018).
- Synthèse du rapport (Pinelle, 2018)
- Pinelle, A. 2018. Identification des réseaux d’acteurs durables pour la surveillance des Espèces Exotiques Envahissantes en France métropolitaine et en Outre-Mer. Mémoire de Master 2 professionnel Biodiversité, Ecologie, Evolution, Université Paris-Sud, Orsay, 58 p.
STAGE : Etude des voies d’introduction et de propagation des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne et proposition d’un plan d’action. Encadrement du stage : SCTCBN (AFB).
Résumé
« Les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont considérées comme l’un des principaux symptômes du déséquilibre des écosystèmes à l’échelle mondiale. 49 d’entre elles font depuis 2014 l’objet d’un règlement européen qui oblige les Etats membres de l’Union européenne à agir contre leur introduction et leur propagation. A ce titre, et en vue de l’élaboration de plans d’action, l’Agence française pour la biodiversité est chargée d’identifier les voies d’introduction et de propagation prioritaires. Pour caractériser ces voies, des indicateurs ont été constitués. Ils prennent en compte l’utilisation spécifique des voies, les impacts des espèces, leur poten-tiel invasif ainsi que leur stade d’invasion en France métropolitaine. Les nombreuses bases de données qui rassemblent ces informations ainsi que les experts contactés nous ont permis de renseigner ces indicateurs pour les 44 voies telles qu’identifiées dans la typologie recommandée par la Convention sur la Diversité Biologique. La hiérarchisation a amené à cibler les utilisations ornementales et horticoles d’EEE végétales, les détentions domestiques et les élevages d’EEE animales, le transport non intentionnel d’espèces et l’utilisation par ces der-nières de corridors de déplacements en milieux terrestres et aquatiques. Néanmoins, l’homogénéisation des données utilisées, l’adoption d’une méthode d’évaluation reconnue et la constitution d’une liste d’EEE reflétant l’enjeu en métropole permettront d’actualiser ces conclusions afin qu’elles constituent une base solide pour les décisions de gestion à venir. La sensibilisation et/ou la formation des acteurs concernés, le renforcement des moyens pour le contrôle et la surveillance ainsi que l’amélioration des connaissances relatives aux mécanismes de dispersion des EEE constituent les axes principaux du plan d’action succinct proposé et que les décideurs devront soutenir en priorité aux côtés des acteurs concernés. Les actions qui découleront de ces mesures devront prendre en compte les évolutions liées au changement climatique et intégrer les EEE en milieux marins et la coopération entre les Etats membres. » (Duncombe, 2018)